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Artiste soutenu

Karine Gosselin

Biographie

Née à Québec en 1981, Karine Gosselin poursuit de 1998 à 2000, des études collégiales en arts plastiques au Campus Notre-Dame de Foy pour ensuite s’inscrire, en 2001 au baccalauréat en arts visuels et médiatiques à l’Université du Québec à Montréal. Au cours de ces années dans la métropole, elle participe à plusieurs projets dont Pique Nique, l’Agora Festif et le Collectif Manon. Au printemps 2007, en collaboration avec Kathlyn Bergeron, elle lance son premier livre d’artiste: PLANTÉS, un recueil de réflexions et de photographies sur le reboisement et la forêt québécoise. Avec ce recueil, édité par Terrain Vague, elles participent au Salon du livre de Saguenay. En 2008, elle conçoit sa première série de tableaux confortables; une série pour laquelle elle gagne une bourse de la relève artistique de Québec. Elle travaille ensuite sur l’auto-édition d’un second livre d'artiste: LA MOTION réflexions d'un salon de quilles. C’est au printemps 2009 que Karine Gosselin et Amélie Roy-Langlois collaborent afin d’initier l’exposition Racine dans le cadre du Festival de films de Portneuf sur l’environnement à Saint-Casimir. Elles conçoivent pour l’évènement Du chiffon au carton, une œuvre collective réalisée avec la participation de 175 personnes. C’est le début de leur association officielle puisqu’elles fondent à cette occasion les Ateliers Roches Papiers Ciseaux (ateliersrochespapiersciseaux.com). De plus, le collectif Gosselin-Roy-Langlois orchestre en avril et mai 2010, suite à l’invitation de Culture et Patrimoine Deschambault-Grondines, des séances de création avec la communauté. Elles créent alors Cabanes de rondins, une installation présentée au Vieux Presbytère de Deschambault tout l’été 2010.

Entre ses activités avec sa consœur Amélie, Karine Gosselin conçoit une seconde série de tableaux confortables qui sera exposée en 2011 par l’Institut Canadien de Québec.

Projet parrainé par l’Institut Canadien de Québec:

La mémoire des tableaux confortables

Il y a toujours deux côtés à une médaille.

Ces tableaux ont deux faces. De par leur composition, qui rappelle vaguement celle des courtepointes traditionnelles, ils évoquent le bien-être, le calme, la douceur, la chaleur...

Derrière cette apparence de confort, se cachent de vulgaires bouts de papier, des notes, des numéros de téléphone, des adresses mais aussi, des réflexions, du courrier confidentiel, des petites cachoteries qui pourraient briser des cœurs, des rendez-vous manqués et…cette lettre d’amour.

Le papier est léger
Le secret qu’il porte est insoutenable
Et les écrits restent


Démarche artistique


« Si je peux qualifier ces tableaux de confortables, c’est qu’au moment de leur création, de moi s’est détachée toute trace d’amertume, de cynisme, d’angoisse. Douce lucidité. Ça fait du bien. »

Ces dernières années sont parsemées de plusieurs projets de création qui valsent entre l’installation, le livre d’artiste, les tableaux confortables. Chaque fois, je pars de ce qui m’entoure. Je collectionne les ambiances, les mots, les textures. J’accumule des fragments de papier déchiqueté, chiffonné, déchiré, abandonné. C’est ma banque de données. Ensuite, je découpe, je classe, je teins et j’assemble selon différentes techniques tels que le tressage, le collage ou la couture. Je conçois alors des séries de pages minutieusement recomposées qui laissent paraître des bouts de textes illisibles, des codes indéchiffrables. Ces pages sont ensuite fixées sur le support, souvent disposées à la manière d’une courtepointe. C’est la répétition des motifs qui composent ces couvertures traditionnelles qui m’intéresse mais aussi, l’histoire qu’elles portent... Composées des retailles des vêtements usés, les courtepointes enveloppaient les siens de morceaux de temps et d’un récit...parfois secret, dissimulé. Je voudrais que ces tableaux confortables puissent en faire autant, qu’ils portent les bribes du passé tout en réconfortant le présent.

La mémoire des tableaux confortables sera présenté :

- Du 19 février au 22 mars 2011 à la galerie de la bibliothèque Aliette-Marchand
- Du 8 avril au 5 mai 2011 à la galerie de l’Hôtel de Ville
- Dernière date à venir…